Lamia Latiri-Otthoffer est aujourd’hui ingénieure de recherche au CEZ de Rambouillet plus précisément au département 3DFI.
Elle est partie une semaine en Italie dans le cadre du Consortium Erasmus+, elle n’a pas choisi d’effectuer une mobilité « standard ».
Pourquoi avez-vous décidé d’effectuer une mobilité de formation ?
Je suis partie avec 3 objectifs très précis : tout d’abord, le stage que j’ai suivi était axé sur la création d’une éco-région. Ensuite, j’ai donné 6 h de cours ( 4 en anglais et 2 en italien ) car j’étais invitée en tant qu’experte en agro-écologie et écologie du paysage. Dernier aspect, nous sommes entrain de monter un nouveau projet Erasmus donc j’avais besoin de rencontrer mes homologues italiens, espagnols et portugais avec qui nous sommes en partenariat.
Pourquoi l’Italie ?
Le choix s’est fait naturellement car le stage était donné au siège de l’association Inner basée à Naples. Il faut savoir que l’Italie est un pays précurseur en matière de « bio-districts » car il y a déjà 14 éco-régions là-bas ! Il s’agit de territoires entiers dédiés à l’agriculture biologique et le projet de territoire s’articule autour de ce mode de production. Des contrats sont passés entre les éco-régions et les communes qui développent des politiques publiques à partir de l’agriculture biologique.
Quel était le public de ce stage ?
Il y avait 20 personnes de différents pays : Espagne, Italie, Portugal, et même Nouvelle Zélande , intéressées par la démarche des italiens qui se sont saisis du programme « stratégie Europe 2020 »du plan de l’Union Européenne en faveur de la croissance et de l’emploi. Par exemple dans ce programme, la France ne s’est pas du tout positionnée de la même façon. En ile-de France, c’est « le grand Paris » qui apparaît comme éco-région alors que le projet n’est pas du tout axé sur l’agriculture et la biodiversité.
Il y a un projet comparable aux éco-régions italiennes en France dans la Drôme, la bio-vallée.
Quel regard portez-vous sur l’ambiance de travail en Italie ?
Je trouve qu’ils ont un état d’esprit beaucoup plus détendu qu’en France ! Ce qui ne les empêche pas d’être efficaces ! Ils fonctionnent avec davantage de souplesse qui leur permet de connecter plus facilement les projets entre eux.
Un souvenir ?
Je garde un excellent souvenir de l’ambiance du stage et je n’ai qu’un objectif : repartir ! Je souhaite en effet participer au symposium sur les éco-régions organisé en juillet prochain au Portugal pour non seulement découvrir les projets des éco-régions portugaises mais également poursuivre le travail avec les collègues européens autour du projet que nous avons construit et qui sera déposé en mars prochain.